La Belgique, pays riche en industrie métallurgique performante, possédait particulièrement deux sociétes actives dans la fabrication de pièces d'artillerie : Cockerill et la Fonderie Royale de Canons. Ce sont toutefois le plus souvent des pièces de conception Allemande qui sont adoptées tout au long du XIXe siecle.

Ainsi en 1878 l'Armée Belge organise des essais de matériels en vue de la modernisation de son artillerie de campagne, et le choix se porte sur deux canons fabriqués par l'Allemand Krupp (à Essen) : le canon de 7.5cm FeldKanone Krupp C 75, appelé en Belgique 7c5 M 1878 pour l'artillerie à cheval, et le canon de 8.7cm FeldKanone Krupp C 73, appelé en Belgique 8c7 M 1878 pour l'artillerie montée.

Les canons de 7c5 M 1878 et de 8c7 M 1878 seront fabriqués sous licence en Belgique suivant plusieurs tranches, et ne seront livrés aux armées qu'entre 1882 et 1887. Les deux pièces bénéficieront en 1901 d'un programme de modernisation par la Fonderie royale de canons (FRC) afin d'en faire des canons à tir accéléré par modification de la culasse et adjonction d'un frein de roues Nordenfelt.

Lors du passage, en 1905, au 75 Cockerill-Krupp à tir rapide, les 7c5 Mod 1878/1901 et les 8c7 M 1878/1901 seront versées dans l'artillerie de forteresse (pour la défense des intervalles) et dans l'artillerie coloniale. Ces pieces, relativement obsoletes en 1914 et aux performance plus que modestes par rapport aux materiels en service alors, furent donc employèes brièvement durant les premières semaines du conflit au cours des sièges de Liège, de Namur et d'Anvers.

Caracteristiques principales :

• Poids en position : 1840 kg
• Calibre : 75 mm
• Longueur du tube : inconnue
• Poids du projectile : 4.3 kg
• Vitesse initiale : inconnue
• Portee : 5000 m
• Pointage en hauteur : -7 / +25 degres
• Pointage en direction : aucun