Descriptif : 'Canon de campagne de 75 mm Modele 1897'

Origine : France

Ce sont les ingenieurs militaires de l'Arsenal de Puteaux, le Commadant Deport, et les Capitaines Sainte-Claire-Deville et Rimailho qui concurent a la fin du 19e siecle ce canon revolutionnaire. Le frein de recul hydropneumatique, la culasse Nordenfeld excentrique a ouverture rapide, la conception de la piece en elle-meme marquent un tournant dans l'histoire technique de l'Artillerie.

Les caracteristiques de la piece, et en particulier sa cadence de tir (jusque 18 coups / minute), sa portee (8500 m) et sa mobilite rendent instantanement obsoletes les canons de campagne des autres nations (qui eurent toutefois le temps de moderniser leur parc avant le debut du conflit).

A tel point que l'Etat-Major Français d'avant guerre en vient à considérer que cette seule pièce 'suffit à toutes les missions qui peuvent etre confiees a l'artillerie dans la guerre de campagne', et se desinteresse completement de l'artillerie lourde.

Et meme si le 'canon de 75 mm modele 1897', fabrique dans les Arsenaux d'etat, mais aussi par l'industrie privee (en particulier Schneider), confirma pendant tout le conflit sa redoutable efficacite anti-personnel dans une mission d'accompagnement d'infanterie, les divers essais pour le doter d'une certaine puissance contre les retranchements et dans les preparations d'attaque furent des echecs.

Ses nombreux partisans inconditionnels defendirent bec et ongle son omnipotence par de nombreuses astuces, dont le tir plongeant avec charge reduite, le tir par ricochet, et la courbure de la trajectoire par adjonction a la tete de l'obus d'une plaquette 'Malandrin'. Ces tentatives furent autant de deceptions, souvent couteuses en vies humaines.

Present a raison de 4780 unites au debut du conflit, il y en avait 5145 en novembre 1918 dans les Armees Francaises. Le 75 fut utilise par de tres nombreux pays, et ce jusqu'en 1940.

Caracteristiques principales :