Dès les premiers mois de la guerre, l'utilité d'une pièce de bon calibre et à longue portée pour les tirs de harcèlement est démontrée par les Armées Allemandes avec l'excellent Canon de 13cm. L'Armée Française en est réduite à improviser en attendant le développement de matériel neuf, et utilise des tubes de marine de 14 cm Mle 1891, de 14 cm Mle 1910, de 145 mm Mle 1910 et de 16 cm Mle 1887, 1891 et 1893 provenant de bateaux désarmés, de portée approchant les 15 km montés sur barge fluviale ou directement sur leur affût de bord fixé au sol. Certains de ces matériels serviront à Verdun au plus fort de la bataille en 1916, intégrés dans des casemates ou sur barge fluviale.

En janvier 1916, une commande est passée à la société Saint Chamond qui monte 12 tubes de 14 cm Mle 1891 et 12 tubes de 145 mm Mle 1910 sur afût roulant, qui apparaîtront sur le front en septembre de la même année. De même, Schneider est chargé de transformer 15 tubes du canon de bord de 14 cm Mle 1910 sur un affût roulant de sa propre fabrication. Ce dernier matériel ne sera disponible sur le front qu'à partir de mai 1917.

Ces différents modèles connaîtront une courte carrière, mais les 145 mm Mle 1910 inspireront une arme neuve et à la carrière bien plus prometteuse, le 145 / 155 mm Mle 1916.

Caracteristiques principales :