Dès la fin de 1914, l'Armée Française improvise la mies e service terrestre de canons de marine de 14 cm et 16 cm à longue portée sur affût de bord ou sur barge pour contrer les tirs de harcèlement ennemis et agir en contre-batterie. En 1916 apparaissent des adaptations des calibres de 14 cm et de 145 mm sur des affûts à roues conçus par Saint Chamond et Schneider.

Le canon de 145 mm Mle 1910 étant le plus satisfaisant servit de base au développement du Canon de 145 mm Mle 1916 qui fut construit à 200 exemplaires par la fonderie de Ruelle (pour le tube) et St Chamond (pour l'affut). L'originalité du design de cette pièce consistait entre autres en l'anticipation de l'usure du tube, fabriqué avec plus de matière qu'il n'en fallait de telle sorte à être réalésé ensuite au calibre de 155 mm. Ce canon est donc parfois appelé Canon de 145 / 155 mm Mle 1916, même s'il semble qu'aucun tube de 145 ne fut réalésé au calibre 155 avant la fin de la Guerre.

160 pièces étaient en activité en mars 1918, mais leur emploi intensif entraina une usure rapide qui n'en laissa que 43 en service au moment de l'armistice. L'Armée Française de 1940 disposait encore de 152 canons de ce type lors de son entrée en guerre. 

Caracteristiques principales :