Descriptif : 'Mortier de 220 mm TR, Mle 1915 et 1916 Schneider'

Origine : France

Les établissements Schneider, au Creusot, ayant développé avant 1914 tout un système d'artillerie pour la Russie, purent juste avant le conflit profiter de cette expérience pour les faire adopter d'urgence (après quelques modifications dont l'adaptation des calibres en dimensions métriques compatibles avec les munitions existantes) par l'Armée Française en grand manque de pièces lourdes. 

Moins répandu que le célèbre 155 C Mle 1915 issu de la même lignée, le Mortier Schneider de 9 pouces développé pour la Russie est transformé en Mortier de 220 mm TR Mle 1915 Schneider et adopte par l'Armée Française à l'issue du concours de janvier 1913 lancé pour choisir un mortier de siège et de place tirant sur roues, au calibre 220 mm déjà présent dans le système de Bange. 40 pièces de ce type sont livrées aux armées à partir de la fin de 1916 et arrivent sur le front en mars 1917.

Un modèle plus lourd encore, avec bandages de roues est ensuite introduit avec le Mortier de 220 mm TR Mle 1916 Schneider. Ce matériel tardera à sortir des ateliers et n'équipera massivement les batteries qu'à partir de 1918.

Si l'on peut parler d'une réponse Française au très bons mortiers Allemands de 21cm, les bonnes propriétés ballistiques de la pièce contre les fortifications de campagne étaient toutefois quelque peu contrebalancées par une mobilité vraiment médiocre en raison de son poids important, de son transport en deux attelages (tube et affût) et des difficultés de sa mise en batterie. 

L'Armée Française disposait encore de 376 mortiers de ce type en 1940.

Cette pièce moderne, puissante et mobile (transportable en une seule partie, canon recule en position maximale), équipera abondamment les troupes Françaises (plus de 1500 canons recenses en novembre 1918) et Américaines. Elle survivra dans ces armées jusque dans les années 1950...

Caracteristiques principales :