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Je ne peux m'empécher de considérer ces petits objets apparemment si innoffensifs sans penser que de leur 'bon' fonctionnement dépendait la vie ou la mort de ces pauvres biffins écrasés sous les projectiles de tous calibres ...
Ma collection est modeste, mais ces pièces me fascinent...
Attention : les fusées d'artillerie sont des composants actifs, dont le rôle est de faire exploser une charge. Cette mission, elles ne l'ont pas oubliée... .
Ne manipulez jamais une fusée encore attachée à son obus, ou une autre qui serait encore solidaire d'un détonateur. Même les spécialistes des services de déminage de l'armée, chargés de l'élimination des munitions sur les anciens champs de bataille, ne prennent pas ce risque, préférant faire exploser ces pièces dangereuses. .
Contentez-vous d'une photo, plus prudente...
Peu de fusées donc, mais relativement modulables (par exemple par adjonction avant le tir, d'un détonateur pour pouvoir faire détoner des obus au TNT, ou d'une petite charge relais servant de retard de quelques centièmes de secondes).
Les modèles sont simples et peu variés, mais les matériaux utilisés étaient relativement nobles, si bien que les fusées françaises que l'on retrouve de nos jours sont peu impressionnantes mais en relatif bon état.
Les appellations sont relativement simples, indiquant le plus souvent le diamètre externe de la fusée, celui de son filetage, et l'année de conception voire de révision.
Par la suite, ce sont surtout des canons français qui permirent à la petite et courageuse armée du Roi Albert Ier, repliée sur l'Yser, de disposer d'une puissance de feu suffisante. Les fusées belges de cette partie de la guerre sont donc surtout des fusées de fabrication... française !
Autre caractéristique, les ingénieurs militaires anglais tentèrent de standardiser ces pièces, et il y a donc finalement peu de modèles différents, mais en de nombreuses révisions et améliorations tout au long du conflit.
Les appellations sont plutôt des numéros de série : N°80, N°101, etc...
les détonateurs (ou charges-relais) sont le plus souvent fixés à la fusée. Les obus ne nécessitant pas de détonateur devaient donc être équipés de fusées spécifiques. De plus, cette caractéristique rend ces pièces plus dangereuses, encore de nos jours, lorsque le détonateur est encore présent.
les ingénieurs militaires allemands ont préféré fabriquer des fusées spécialisées, plutôt qu'un faible nombre modulable. Il existe donc de très nombreux modèles et variantes.
la pénurie de métaux infligée à l'Allemagne par le blocus maritime fit souvent remplacer le bronze ou le laiton par de l'acier, du zinc ou de l'aluminium. Ces matières résistant mal à la corrosion, les fusées allemandes de ce type que l'on trouve de nos jours sur le terrain sont souvent fort abimées.
Les appellations sont complexes, et reprennent souvent sous des abrévations les principes de fonctionnement ou utilisations ("Gr Z" = Granate Zünder, "K Z" = Kanone Zünder, "H Z" = Haubitze Zünder, "Dopp Z" = Doppler Zünder, etc...), et l'année de conception, voire de révision.