QUELQUES FUSEES

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Fusées françaises
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Fusées allemandes

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Les fusées que l'on peut voir sur les anciens champs de bataille, dans les musées, ou trouver sur des marchés aux puces ont souvent une place de choix dans une collection de militaria de 14-18. L'importance du rôle de l'artillerie dans la première guerre mondiale, première tueuse d'hommes, y est certainement pour beaucoup.

Je ne peux m'empécher de considérer ces petits objets apparemment si innoffensifs sans penser que de leur 'bon' fonctionnement dépendait la vie ou la mort de ces pauvres biffins écrasés sous les projectiles de tous calibres ...

Ma collection est modeste, mais ces pièces me fascinent...

Fusée fusante à plateaux, encore solidaire d'un obus de 77 allemand, sur la côte du Poivre à Verdun

Attention : les fusées d'artillerie sont des composants actifs, dont le rôle est de faire exploser une charge. Cette mission, elles ne l'ont pas oubliée... .

Ne manipulez jamais une fusée encore attachée à son obus, ou une autre qui serait encore solidaire d'un détonateur. Même les spécialistes des services de déminage de l'armée, chargés de l'élimination des munitions sur les anciens champs de bataille, ne prennent pas ce risque, préférant faire exploser ces pièces dangereuses. .

Contentez-vous d'une photo, plus prudente...


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Fusées françaises

Fusée fusbte française, type 30/45 modèle 1878-1881, sur ogive d'obus shrapnel de 75 mm

Nous l'avons vu, l'artillerie française avait fait l'objet d'une forte modernisation avant 1914. L'heure était manifestement à la rationalisation, avec le pari que le seul 75mm suffirait, et cette simplification se retouve jusque dans les fusées.

Peu de fusées donc, mais relativement modulables (par exemple par adjonction avant le tir, d'un détonateur pour pouvoir faire détoner des obus au TNT, ou d'une petite charge relais servant de retard de quelques centièmes de secondes).

Les modèles sont simples et peu variés, mais les matériaux utilisés étaient relativement nobles, si bien que les fusées françaises que l'on retrouve de nos jours sont peu impressionnantes mais en relatif bon état.

Les appellations sont relativement simples, indiquant le plus souvent le diamètre externe de la fusée, celui de son filetage, et l'année de conception voire de révision.

Fusée 30/45 Mod 78-81 trouvée à Massiges (Champagne) Fusée 30/45 Mod 78-81. Remarquer la double enveloppe explosée. Le filetage visible est celui de la gaine du détonateur ECP 12-14 dans lequel est vissée la fusée

Fusée 30/45 Mle 1878-1881
Fusée-détonateur percutante de 30/45 S.M. modèle 1878-81

Conçue pour l'artillerie de siège et de montagne ('S.M.'), dont le réglage des tirs courbes impliquait l'emploi de charges propulsives variables, elle était construite pour s'armer avec la même sécurité à forte ou à faible charge.

Pour ce faire, la masselote était plus massive, et le système d'armement était mixte : agrafe d'armement pour les faibles charges, stries d'armement sur le porte-amorce pour les fortes charges.

Elle équipait principalement les projectiles des
  • Obusiers lourds de 120 mm et plus
  • Crapouillots (bombes de fort calibre)
Très sensible, elle devait être manipulée avec précaution, puisqu'elle s'armait pour une chute d'une hauteur de 3 à 4 mètres !

Fusée 30/45 Mod 78-81. Vue du dessous : les restes de l'enveloppe du détonateur sont en métal rouillé, ceux de l'enveloppe de la charge de la fusée en métal brillant Fusée 30/45 Mod 78-81. Vue du dessus. Traces de peinture rouge en fond de trait de vis. Inscriptions : '30 45' - 'Mle 78 81' - '82' - 'ECP R 6 08'
Fusée 30/45 Mod 78-81. Exemplaire vraisemblablement monté sur une ogive de crapouillot (diamètre approximatif 110 mm). Ogive et fusée sont déformées par le choc Fusée 30/45 Mod 78-81. Schéma d'époque
Fusée 30/45 Mod 78-81. Exemplaire encore sur ogive, trouvé à Massiges (Champagne). Fusée 30/45 Mod 78-81. Un 'champignon' français, partie d'un obus de bon calibre (voir épaisseur des parois)

Fusée 24/31 Mod 99-08. Profil classique, petite pièce que l'on trouve encore en nombre sur les champs de bataille Fusée 24/31 Mod 99-08. Remarquer le trait de vis sur la coiffe en acier, qui permettait de démonter le système d'armement

Fusée 24/31 Mle 1899-1908
Fusée-détonateur percutante de 24/31 modèle 1899-08

Modèle de base des fusées percutantes françaises, son design était simple, et donc robuste. La coiffe supérieure contenait le système d'armement classique (masselotte + ressort + agrafe).

Le système percutant classique se trouvait au centre, et allumait la charge située en queue, dont on pouvait démultiplier la force par adjonction d'un détonateur.

Elle équipait la plupart des projectiles explosifs de calibres variés :
  • Canons et obusiers de 75, 80, 90, 95, 120, 155 mm
Cette fusée comportait un retard de 0,05 secondes. Une version ultérieure, la fusée de 24/31 modèle 1899, était de conception identique mais sans retard.

Fusée 24/31 Mod 99-08 : détail des inscriptions d'origine sur un exemplaire délicatement nettoyé. Fusée 24/31 Mod 99-08. Beaucoup de fusées de ce type trouvées sur le terrain ont perdu leur coiffe en acier, dans laquelle se trouvait le système d'armement
Fusée 24/31 Mod 99-08. Exemplaire trouvé en Champagne et nettoyé. Charge-relais vissée à sa base. Fusée 24/31 Mod 99-08. Schéma d'époque

Fusée 24/31 Mod 1914. Autre profil classique des champs de bataille, cette fois la coiffe en acier est remplacée par un creux, logement d'une vis. Fusée 24/31 Mod 1914. La plupart des fusées trouvées sur le terrain ont perdu leur vis intérieure

Fusée 24/31 Mle 1914
Fusée-détonateur percutante I de 24/31 modèle 1914

Evolution du modèle précédent, cette fusée innovait par son système d'armement, basé sur une pièce de sécurité bloquée par une goupille en étain, pouvant s'escamoter en coulissant sur une rampe hélicoïdale qui était également usinée sur le porte-amorce.

Ce dispositif assurait un fonctionnement plus rapide que la fusée modèle 1899, explosant généralement lorsque l'ogive était enfoncée dans le sol. La charge explosive embarquée était un détonateur de 2 grammes de fulminate.

Cette fusée équipait principalement les projectiles des
  • Canons de campagne de 75, 80, 90 et 95mm
  • Canons de 120mm
  • Obusiers de 155mm
par contre, ces fusées ne pouvaient pas être utilisées avec les crapouillots, le choc de départ ne permettant pas de faire fonctionner le mécanisme d'armement.

Fusée 24/31 Mod 1914. Fusée 24/31 Mod 1914. Très bel exemplaire, monté vraisemblablement dans une ogive d'obus de crapouillot, de diamètre 75mm
Fusée 24/31 Mod 1914 sur ogive de crapouillot Fusée 24/31 Mod 1914. Schéma d'époque

Fusée Scnheider. Un exemplaire de ces fusées percutantes françaises que certains collectionneurs appellent des 'chapeaux chinois' Fusée Schneider. Autre vue

Fusée Schneider
Fusée-détonateur percutante Schneider modèle 1916

Les fusées à armement par force centrifuge présentaient souvent deux inconvénients : le risque était grand que la vitesse de rotation soit suffisante pour que l'armement se produise alors que l'obus était encore dans le canon, et il se pouvait aussi au contraire qu'au cours du vol, le système se désarme par ralentissement de cette même vitesse.

Cette fusée Schneider possédait un dispositif de sécurité basé sur des ensembles ressorts-masselottes qui maintenait serrés les segments d'armement à force centrifuge pendant la phase d'accélération, c'est à dire dans le canon, et les bloquait en position écartée en phase de vitesse constante.

Ce mécanisme était très précis, et ne fonctionnait qu'à des vitesses de rotation > 12000 tours/minute. Il était donc primordiales de ne les employer qu'avec le canon de 75.La charge explosive embarquée était encore un détonateur de 2 grammes de fulminate.

Cette fusée équipait principalement les projectiles des
  • Canons de campagne de 75mm

Fusée Schneider. Cette vue met en évidence le trou qui servait à insérer la goupille Fusée Schneider. Vue arrière, le mécanisme de mise à feu et les charges relais ont été volatilisés.
Fusée Schneider sur ogive de 75 mm Fusée Schneider. Schéma d'époque

Fusée Instantanée Allongée, trouvée en Champagne et nettoyée. Ruban de sécurité encore en place. Fusée 'I.A.' encore montée sur son obus explosif de 75 (Champagne)

Fusée I.A. modèle 1915
Fusée instantanée allongée

La fusée I.A. était conçue pour favoriser au maximum les effets de surface des obus explosifs, en provoquant leur éclatement dès que la pointe de la fusée touchait le sol.

Ces obus ne faisaient pratiquement aucun entonnoir, et leurs effets sur l'infanterie étaient dévastateurs...

L'armement se faisait par force centrifuge, éjectant pendant le vol deux demi-bagues en laiton sous le chapeau, bloquées avant le tir par un ruban de tissu ou une coiffe en étain.

A l'impact, le chapeau actionnait une tige qui sectionnait une petite goupille et faisait entrer en contact le rugueux avec l'amorce, reliée par du cordeau détonant à la charge principale.
Elle équipait principalement les projectiles des
  • canons de 75 mm (projectiles explosifs)

Son emploi nécessitait de grandes précautions, et sa forme affectait la portée de l'obus, qu'il fallait corriger selon une table spécifique.

Fusée 'I.A.' : détail du chapeau maintenu par sa demi-bague en laition, elle-même bloquée par une spirale de tissu Fusée 'I.A.' : détail de la base, charge-relais démontée
Fusée 'I.A.'. Schéma d'époque

Fusée sans retard pour matériel de tranchée, montée sur tête d'ogive pyramidale, de diamêtre approximatif 140mm Fusée sans retard pour matériel de tranchée. Détail de la tige du percuteur, avec goupille

Fusée sans retard pour matériel de tranchée
Fusée à tige sans retard (ou avec retard)

Ce modèle de fusée instantanée était plus rustique que la fameuse 24/31 mod. P.R.1916. Elle remplissait cependant la même fonction, faisant précéder le projectile d'une tige destinée à actionner le mécanisme de mise à feu avant même que l'ogive ne touche le sol.

Il existait un modèle sans retard, et un autre avec retard.

Elle équipait principalement les projectiles des
  • mortiers de tranchée de 58 n°1 bis (projectiles 'à queue' de 16 kg)
  • mortiers de tranchée de 240mm (projectiles 'à queue' de 87 kg)

Fusée sans retard pour matériel de tranchée. Vue du détonateur, avec autre exemplaire à côté Fusée sans retard pour matériel de tranchée. Modèle désolidarisé de son ogive, charge-relais bien nettoyée
Fusée sans retard pour matériel de tranchée. Vue du détonateur, avec autre exemplaire à côté Fusée sans retard pour matériel de tranchée. Modèle désolidarisé de son ogive, Vue sur la goupille

Fusée 22/31 Mod 1897. Trois exemplaires trouvés en Champagne. Le premier a été débouché pour un fonctionnement à 12,2 secondes, le troisième à 17,3 secondes, Remarquer la déformation du second, par le choc d'arrivée

Fusée 22/31 Mod 1897
Fusée à double effet de 22/31 modèle 1897

Cette fusée mettait en application le principe typiquement français des fusées à tube spiralé fusant. Graduée de 0 à 24 secondes pour le fonctionnement fusant initié par un concuteur logé dans le centre de la tête, le temps avant explosion était réglé par poinçonnage de l'échelle par le dispositif 'débouchoir'.

Entièrement en laiton, la fusée comprenait également un dispositif percutant classique fonctionnant à l'impact.

Elle équipait principalement les projectiles des
  • canons de campagne de 75mm (obus à balles mod 1897)
Destinée à mettre à feu la 'tulipe' reliée à la chambre à poudre arrière de l'obus, elle n'avait pas de détonateur.

Fusée 22/31 Mod 1897. Bel exemplaire, encore un profil typique des champs de bataille Fusée 22/31 Mod 1897. Détail de dessus : inscriptions'ECP 10 05' - '22-31 Mle 97'
Fusée 22/31 Mod 1897. Intérieur de l'ogive, avec détail des ouvertures de la fusée, communiquant l'impulsion à la charge Fusée 22/31 Mod 1897. Schéma d'époque

Fusée 30/55 Mod 1889. Plus trapue que sa petite soeur, plus rare aussi. Exemplaire acheté en brocante Fusée 30/55 Mod 1889. Autre vue, montrant le poinçonnage du débouchoir à la graduation '23 secondes'

Fusée 30/55 Mod 1889.
Fusée fusante ou à double effet de 30/55 modèle 1889

De fonctionnement analogue à la fusée de 22/31, comportant également un tube fusant allumé par concuteur central, cette fusée permettait des temps de vol plus longs, puisqu'elle était graduée de 0 à 49 secondes.

Elle équipait principalement les projectiles des
  • canons de campagne de 75, 120 et 150mm (obus à balles)
Un modèle sans système percutant existait également, pour le tir contre objectifs aériens, permettant que l'obus n'éclate pas si il retombait en territoire ami.

Fusée 30/55 Mod 1889. Face arrière, difficile de dire si cet exemplaire ne possédait pas de système percutant, ou s'il a été scié Fusée 30/55 Mod 1889. Détail de la vis de remplissage de la chambre à poudre
Fusée 30/55 Mod 1889. Exemplaire trouvé en Champagne, sur ogive à balles de 75 mm. Fusée 30/55 Mod 1889. Schéma d'époque

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Fusées belges

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Au déclenchement du conflit, l'artillerie belge était équipée de canons d'origine allemande (Krupp), fabriqués sous licence en Belgique. Les fusées spécifiques de cette période se trouvent principalement chez les collectionneurs.

Par la suite, ce sont surtout des canons français qui permirent à la petite et courageuse armée du Roi Albert Ier, repliée sur l'Yser, de disposer d'une puissance de feu suffisante. Les fusées belges de cette partie de la guerre sont donc surtout des fusées de fabrication... française !

Fusée Belge de canon rapide de 77mm, achetée en brocante Fusée Belge de canon rapide de 77mm, achetée en brocante

Fusée pour 77 mm
Fusée fusante pour canon de 77mm à tir rapide

Fusée en laiton, graduée de 0 à 55 hectomètre par intervalles de 50m.

Conçues et fabriquées par l'Ecole de Pyrotechnie belge avant 1914.

Cette fusée équipait les canons Krupp de 77mm.

Un modèle entièrement réalisé en aluminium existait également.

Fusée Belge de canon rapide de 77mm, vue arrière, le dispositif percutant a disparu

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Fusées anglaises

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Les fusées de l'artillerie anglaise sont plutôt spécifiques : presque exclusivement fabriquées en bronze ou en laiton, elles ont généralement bien résisté aux agressions du temps et sont le plus souvent en assez bon état.

Autre caractéristique, les ingénieurs militaires anglais tentèrent de standardiser ces pièces, et il y a donc finalement peu de modèles différents, mais en de nombreuses révisions et améliorations tout au long du conflit.

Les appellations sont plutôt des numéros de série : N°80, N°101, etc...

Fusée fusante à plateaux n°80. Démontée, avec de gauche à droite : l'ogive supérieure comportant la vis de démontage, le premier plateau fixe, le second plateau mobile, le corps de fusée avec plateau gradué et la base de fusée

Fusée N°80
Fusée à double effet N°80

Fusée à double effet, entièrement en laiton, graduée de 0 à 22 secondes et de la croix romaine pour fonctionnement percutant.

D'abord dédiée aux obus des :
  • canons de campagne de 13 pdr et 18 pdr,
elle fut ensuite adoptée pour la plupart des autres calibres. C'est la fusée anglaise classique de 14-18. Anecdote alimentant les partisans de la thèse de la guerre fomentée par l'internationale des industries de l'armement : le design est allemand (Krupp).

Après guerre, Vickers, entreprise anglaise qui fabriqua ces fusées, paya à Krupp 40 000 £ de royalties...

Fusée fusante à plateaux n°80. Vue générale (achetée en brocante). Inscriptions sous la base : '1916 - 40 - 836 - 80/VII - B' Fusée fusante à plateaux n°80. Modèle plus abimé par un séjour plus long en terre (Somme). Inscriptions sous la base : '516 - 16 H (in square) - M.C. - N°80VI - WM66'
Fusée fusante à plateaux n°80. Partiellement démontée Fusée fusante à plateaux n°80. Détail du premier plateau fixe, avec gorge pour cordeau de poudre compactée.

Fusée fusante à plateaux n°88 HZ. Indications sur tête d'ogive : '1/18 - N°88 HZ - 1 - ED 24 - 222 - 70(barré)' Fusée fusante à plateaux n°88 HZ.

Fusée N°88
Fusée à double effet n° 88 HZ

Fusée fusante à plateaux impressionante par sa taille et son poids (entièrement en laiton).

Graduée de 0 à 22 secondes, et croix romaine pour fonctionnement percutant.

Porte sur sa coiffe une glissière trapézoïdale pour la manutention de l'obus.

Fusée fusante à plateaux n°88 HZ. Fusée fusante à plateaux n°88 HZ.

Fusée percutante n°101 II. Vue sur la marque du fabriquant ('PP' dans un losange) Fusée percutante n°101 II. Inscriptions 'C2 - PP - II-17 - 1 - F3 - GA65 - 8303 - 5 17 (flèche haut) - 6  - E - N°101 II'

Fusée N°101
Fusée percutante n°101 II

Les armées anglaises débutèrent le conflit avec comme fusée percutante le modèle N°100.

Présentant d'importantes difficultés de fabrication, elle fit place ensuite à plusieurs améliorations successives, nommées N°101, N° 102 et N°103, qui avec leurs différentes versions, représentent plus de 89 modèles !

Le modèle de la photo, N°101 mark II, équipait les projectiles explosifs des canons et obusiers de tous les calibres, des canons de 13 pdr aux obusiers à longue portée sur rail de 12 in.

Fusée percutante n°101 II. Fusée percutante n°101 II. Détail de la gorge de manutention

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Fusées allemandes

Fusée Dopp Z 92 avec ogive, trouvée à Massiges

Les fusées d'artillerie allemandes présentent trois caractéristiques majeures :
  • les détonateurs (ou charges-relais) sont le plus souvent fixés à la fusée. Les obus ne nécessitant pas de détonateur devaient donc être équipés de fusées spécifiques. De plus, cette caractéristique rend ces pièces plus dangereuses, encore de nos jours, lorsque le détonateur est encore présent.

  • les ingénieurs militaires allemands ont préféré fabriquer des fusées spécialisées, plutôt qu'un faible nombre modulable. Il existe donc de très nombreux modèles et variantes.

  • la pénurie de métaux infligée à l'Allemagne par le blocus maritime fit souvent remplacer le bronze ou le laiton par de l'acier, du zinc ou de l'aluminium. Ces matières résistant mal à la corrosion, les fusées allemandes de ce type que l'on trouve de nos jours sur le terrain sont souvent fort abimées.

Les appellations sont complexes, et reprennent souvent sous des abrévations les principes de fonctionnement ou utilisations ("Gr Z" = Granate Zünder, "K Z" = Kanone Zünder, "H Z" = Haubitze Zünder, "Dopp Z" = Doppler Zünder, etc...), et l'année de conception, voire de révision.

Fusée GrZ 96/04. Encore solidaire d'un fragment de l'obus explosif de fort calibre qu'elle équipait. L'épaisseur des parois (> 25 mm) évoque du calibre 210 mm ! Fusée GrZ 96/04. L'ogive semble conserver des traces de vernis rouge-brun

Fusée Gr Z 96/04
Fusée-détonateur percutante de 45 mm, avec et sans retard, modèle 1896/04 pour obus explosif

Fusée en laiton, avec une chemise en acier. De modèle classique pour une fusée à percussion avec retard optionnel, elle était équipée de deux systèmes à percussion par inertie, avec une goupille pour la sécurisation au repos. Un détonateur de 100 gr d'acide picrique était intégré dans la fusée.

Le fonctionnement du retard optionnel était sélectionné par rotation d'un levier, placé sur 'oV' (Ohne Verzögerung - sans retard) ou sur 'mV' (mit Verzögerung - avec retard)

Cette fusée était dédiée aux obus percutants ('Gr' = Granate - Obus explosif) de fort calibre. Elle équipait principalement les projectiles des
  • Obusiers lourds de campagne (sFH02, sFH13) de 150mm
  • Canons longs de 150mm
  • Canons frettés de 150mm
  • Mortiers de 210mm
Ce type d'obus nécessitait l'adjonction en série d'un gros détonateur à cette fusée (100 gr. d'acide picrique)(

Fusée GrZ 96/04. Indications sur l'ogive : J.10 - B8772. La lettre 'J' pourrait signifier que cet exemplaire a été fabriqué à l'arsenal de Ingolstadt Fusée GrZ 96/04. Jolie vue du dessus, avec levier de réglage du retard et orifices des deux systèmes percutants (avec et sans retard) et du système d'armement à tige et grain de poudre.
Fusée GrZ 96/04. Détail du levier de réglage du retard 'm.V./o.V.' : cet obus a été tiré en position 'o.V.' (sans retard)'. Voir les traces de peinture rouge dans les indications de réglage de retard Fusée GrZ 96/04.  Schéma d'époque

Fusée Gr Z 04 Sp15. Modèle portant l'inscription Gr Z Sp15 - 172 - O/V (avec traces de vernis rouge) Fusée Gr Z 04 Sp15. Autre vue du même modèle

Fusée Gr Z 04 Sp15, Sp17 ou ODM
Fusée-détonateur percutante de 45 mm, avec retard optionnel, Modèle 1904 (différentes versions)

Fusée en laiton ou en alliage de zinc, avec gaine en acier. Le fonctionnement avec retard optionnel impliquait la présence de deux systèmes percutants, l'un avec retard, et l'autre sans. Ces systèmes étaient sélectionnés par une légère rotation du plateau tournant supérieur ('O/V').

Accompagnée en série d'un détonateur de 90 gr. d'acide picrique, elle était utilisée avec les obus des
  • canons de 100, 130, 150, 150mm long
  • obusiers lourds sFH02, sFH13 de 150mm
  • obusiers capturés russes de 6in et 8in, et belges de 150mm
  • mortiers de 210mm
  • obusiers capturés belges de 210mm
Les pièces mobiles des modèles percutants étaient bloqués au repos par une goupille de sécurité. Plusieurs versions furent mises en service avant et pendant le conflit.

Fusée Gr Z 04 Sp15. Modèle portant les indications 'Gr Z 04 - Sp15 - z9694 - O/V. Voir l'étranglement au niveau du pas de vis, causé par la pression de l'explosion Fusée Gr Z 04 Sp17. Modèle fort abimé portant les indications 'Gr Z 15 - O n/A * (étoile) - TTG 17
Fusée Gr Z 04 Sp15. Vue du dessous montrant les orifices des deux systèmes percutants, de la tige de calage, et du détonateur Fusée Gr Z 04 Sp15. Schéma d'époque

Fusée Gr Z 14 n/A. Montée sur ogive de calibre approximatif 110 mm. Trouvé à Verdun Fusée Gr Z 14 n/A. Inscriptions quasi effacées 'Gr Z 14 n/A * (étoile) - DT 17'

Fusée Gr Z 14 n/A
Fusée-détonateur percutante de 45 mm, sans retard, Modèle 1914 modifiée

Fusée en laiton avec une gaine en acier, et pas de vis de 45mm. Evolution de la Gr Z 04, le percuteur inertiel était armé par un concuteur à goupille de sécurité. La version modifiée ('n/A') ajoutait une goupille de sécurité sur le percuteur principal, actionnée par force centrifuge.

Cette fusée était équipée d'un détonateur de 63 gr. d'acide picrique.

Elle équipait principalement les obus des
  • canons de 90, 100, 120, 150mm
  • obusiers lourds sFH02 et sFH13 de 150mm
  • canons capturés belges de 150mm
  • obusiers russes capturés de 6in

Fusée Gr Z 14 n/A.  Vue du dessous, avec morceaux de la fusée pris dans la terre Fusée Gr Z 14 n/A. Schéma d'époque

Fusée KZ 14. Modèle en aluminium et acier. Porte sur la coiffe en acier les inscriptions : 'KZ14 o R Stock & Co 15'. Sur le corps en aluminium : '36'. Fusée KZ 14. Modèle en laiton et acier. Porte sur le corps en laiton l'inscription '271'

Fusée KZ 14
Fusée-détonateur percutante de 55 mm, sans retard, Modèle 1914

Vous trouverez cette fusée en grandes quantités sur les anciens champs de bataille, Malheureusement, la plupart de ces objets sont aujourd'hui très corrodés, car en aluminium, Seuls quelques exemplaires ont un corps en zinc, ou en laiton, et ont mieux résisté.

Fusée de base de l'obus explosif ou à gaz du canon de campagne de 77mm FK 96 n/A, équipée d'un détonateur de 20 grammes d'acide picrique, elle était de conception simple et économique. Fonctionnement classique d'un percutant allemand avec armement par grain de poudre.

Elle équipait principalement les obus des
  • canons FK 96 n/A et FK 16 de 77mm

Fusée KZ 14. Modèle en alliage de zinc et acier. Pas d'inscriptions visibles Fusée KZ 14. Modèle peu corrodé en alliage de zinc et acier. Porte sur le corps en alliage de zinc l'inscription '513'
Fusée KZ 14. Plusieurs types de fusées de matériaux variés, trouvées sur différents champs de bataille Fusée KZ 14. Schéma d'époque

Fusée HZ 14. Bel exemplaire entièrement en laiton. Inscriptions 'HZ 14 o Sp15 - 766' Fusée HZ 14. Celle-ci  a souffert de l'impact (imaginez l'énergie !). Inscriptions 'HZ 14 o Sp15 - 820'

Fusée HZ 14
Fusée-détonateur de 57,5mm, sans retard, pour obusier léger

Cette fusée impressionne par son poids lorsqu'on la trouve sur les champs de bataille, car elle est entièrement en laiton.

Les modèles qui suivirent le modèle de base (HZ 14, introduit en 1914) utilisaient un système d'armement par force centrifuge (HZ14 Fb ou HZ 14 Vorst. Fliehb.), ainsi qu'une goupille de sécurité (HZ 14 Vorst. Fliehb.).

Equipée d'un détonateur de 55 gr. d'acide picrique, elle équipait les projectiles explosifs ou à gaz des
  • canons K73/88 de 90mm
  • canons K97, K04, K14 de 100mm
  • canons lourds sK 12cm de 120mm
  • obusiers légers lFH 98/09 de 150mm
  • obusiers légers lFH 16 de 150 mm
  • obusiers légers Krupp lFH Kp
  • etc...
Il s'agit d'une fusée percutante allemande classique avec armement par combustion d'un grain de poudre allumé par un concuteur, retenant une tige de calage de la masselotte porte-amorce.

Fusée HZ 14. Fusée HZ 14. Vue arrière avec évent pour communication de la flamme au détonateur (disparu)
Fusée HZ 14. Tous ces modèles ont été trouvés en Champagne Fusée HZ 14. Schéma d'époque

Fusée HZ 14. Bel exemplaire entièrement en laiton. Inscriptions 'HZ 14 o Sp15 - 766' Fusée HZ 14. Celle-ci  a souffert de l'impact (imaginez l'énergie !). Inscriptions 'HZ 14 o Sp15 - 820'

Fusée L.K.Z.16
Fusée-détonateur percutante de 55mm, longue modèle 1916 pour canon de campagne

Ce genre de fusée est assez commune sur les anciens champs de bataille. Sa caractéristique est d'être d'apparence très simple, puisque la partie visible de l'ogive est cônique en acier. Il s'agit en fait d'une coiffe (qui peut d'ailleurs être d'un alliage d'un gris plus clair), qui recouvre le dispositif percutant en laiton.

Le mécanisme de la fusée est composé d'un double système de sécurité basé sur la force centrifuge :
  • deux goupilles à ressort pouvant s'écarter sous l'action de la rotation de l'obus bloquent le porte amorce au repos,
  • un verrou pouvant coulisser horizontalement sous l'effet de cette même force sépare le dispositif percutant de la charge relais.
, Lorsque ce verrou comporte un petit relais d'acide picrique, il s'agit d'un modèle avec retard ('L.K.Z.16 m.V.'). Dans le cas contraire, c'est un modèle sans retard ('L.K.Z.16 o.V.').

Equipée d'un détonateur de 23 gr. d'acide picrique, elle équipait les projectiles explosifs des
  • canons FK 96 n/A et FK 16 de 77mm
  • canons d'infanterie (de montagne russe mod 1909) de 3 pouces

Fusée HZ 14. Fusée HZ 14. Vue arrière avec évent pour communication de la flamme au détonateur (disparu)

Fusée Dopp Z 92. Indications 'Dopp Z 92 Sp16 - 13, trouvée sur le Mort-homme à Verdun' Fusée Dopp Z 92 montée sur ogive. Plateau réglé pour un fonctionnement à 16 secondes

Fusée Dopp Z 92
Fusée à double effet de 45 mm sans retard, Modèle 1892

Fusée à double effet, ce modèle comportait un système percutant classique dans la queue et un système fusant à plateaux dans le cône supérieur. Le plateau inférieur, mobile, portait des graduations de 1 à 29 secondes, et une croix pour le fonctionnement percutant pur.

Entièrement réalisée en laiton, elle comportait une sécurité par goupille bloquant le concuteur du système fusant. Le système d'armement du dispositif percutant était spécial, les mouvements d'une douille comportant le porte amorce étant bloqués par un grain de poudre allumé au départ par le concuteur, et donc sans tige, à la différence de la majorité des modèles allemands.

Cette fusée équipait principalement les projectiles des :
  • canons de 90, 120, 130 et 150 mm (shrapnel)
  • obusiers de 150, 160 et 210 mm (shrapnel et explosifs)

Fusée Dopp Z 92. Ces deux exemplaire, respectivement montés sur les ogives de calibre approximatif 105 et 135 mm, ont été trouvés à Verdun, près du Mort Homme Fusée Dopp Z 92. Réglée pour un fonctionnement à 18.5 secondes
Fusée Dopp Z 92. Vue de dessous avec 6 évents circulaires pour système fusant, et évent central sur queue pour système percutant Fusée Dopp Z 92. Schéma d'époque

Fusée Dopp Z 92 nF en laiton. Indications 'Dopp Z 92 nF - SSWN17 - h - sw265' Fusée Dopp Z 92 nF en alu et laiton. De manière évidente, les parties en laiton passent mieux l'épreuve du temps que celles en aluminium

Fusée Dopp Z 92 nF
Fusée à double effet de 45 mm sans retard, Modèle 1892, forme nouvelle

Le mécanisme intérieur de cette Dopp Z92 nF est identique à celui de la célèbre Dopp Z92 (présentée ci-dessus), comme cela parait de manière évidente sur le schéma. C'est donc principalement la forme qui diffère, plus arrondie, et le matériau (tout laiton ou laiton et aluminium).

Le plateau inférieur (disparu sur le modèle à côté) était gradué de 2 à 41 secondes, et un repère pour le fonctionnement percutant pur.

Cette fusée équipait principalement les projectiles des :
  • canons de 90, 100 et 150 mm (shrapnel)
  • obusiers sFH 13 et sFH 02 de 150 mm (incendiaires et explosifs)

Fusée Dopp Z 92 nF en laiton démontée. Zoom sur les gorges des plateaux tournants'
Fusée Dopp Z 92 nF.Zoom sur la coiffe en laiton, marque 'c' Fusée Dopp Z 92 nF. Schéma d'époque

Fusée Dopp Z 96 n/A. Seules inscriptions visibles : Dopp Z 96 n/A. Trouvé en Champagne Fusée Dopp Z 96 n/A. Exemplaire corrodé et incomplet, gradué jusque 6500 mètres

Fusée Dopp Z 96 n/A
Fusée à double effet de 45 mm, sans retard, Modèle 1896, transformée ('n/A' = neue Art')

Cette fusée fusante à plateaux était équipée également d'un système percutant, justifiant son appellation 'à double effet'(ou fusante) : 'Dopp' = Doppler (double). Elle était très courante, puisqu'elle équipait exclusivement les obus du
  • canon de campagne de 77mm FK96 n/A et FK 16.
on la trouve donc souvent dans les musées et sur les champs de bataille.

Utilisée telle quelle pour les obus à balles, ou adjointe à un détonateur dans le cas des obus explosifs, son plateau fixe était gradué de 0 à 65, pour un déclenchement fusant entre 0 et 6500 mètres (Il existait des variantes graduées jusque 5350, 7150 ou 7000 mètres), et le plateau mobile portait l'index de réglage.

Le concuteur (pour l'allumage du système fusant) était situé dans l'axe de la tête, et le système percutant (pour le fonctionnement éventuel à l'impact sur la cible) dans la queue. Les modèles les plus anciens comportaient, au repos, une goupille de sécurité.

Fusée Dopp Z 96 n/A. Vue d'arrière, montrant la gorge du plateau tournant (le plateau socle inférieur a disparu) Fusée Dopp Z 96 n/A. Exemplaire abimé, et ce qui reste de la tête d'un exemplaire encore plus abimé !
Fusée Dopp Z 96 n/A. Vue du dessus Fusée Dopp Z 96 n/A. Schéma d'époque

Fusée HZ05 Schr. Très bel exemplaire multi-métaux trouvé à Verdun Fusée HZ05 Schr. Pas d'inscriptions visibles (sauf graduations). Celui-ci a été tiré en position 'croix romaine' = percutant.

Fusée HZ 05 Schr.
Fusée à double effet de 57 mm Modèle 1905

La fusée HZ05 existe en plusieurs versions, la plupart comme fusées-détonateur. Celle présentée ici ne présente pas de détonateur fixe, et était donc uniquement destinée aux obus de shrapnel (à balles).

Composite (tête en acier ou alliage de zinc, anneaux en aluminium et corps en alliage de zinc et acier), elle portait sur son plateau inférieur mobile des graduations en hectomètres de 3 à 70, et une croix pour le fonctionnement percutant. Le système fusant était allumé par un concuteur classique, calé au repos par une goupille.

Le système percutant classique, dans la queue, était armé par une variante de l'habituel 'grain de poudre + tige de calage' des fusées allemandes.

Cette fusée équipait les projectiles à balles des
  • obusiers légers de campagne lFH 98/09 de 105 mm
  • obusiers légers de campagne lFH 16 de 105 mm
  • obusiers légers de campagne lFH Kupp ('Kp') de 105 mm

Fusée HZ05 Schr. Vue de dessous, montrant l'évent de communication de la flamme au canal central vers la chambre à poudre arrière de l'obus à balles Fusée HZ05 Schr. Modèle détruit, voir en périphérie les stries du plateau fixe surlequel pivote le plateau tournant, et au centre la pointe du rugueux du concuteur.
Fusée HZ05 Schr. Schéma d'époque, montrant la goupille de sécurité du concuteur Fusée HZ05 Schr. Schéma d'époque

Fusée KZ 11. Modèle fort abimé trouvé à Verdun Fusée KZ 11. Autre vue du même modèle

Fusée KZ 11
Fusée-détonateur percutante et fusante de 55 mm, sans retard, Modèle 1911

Dans ses versions successives, cette fusée a été conçue pour équiper les fameux 'obus universels' allemands, que nous avons vu dans la rubique sur les projectiles. Cet obus particulier (avec des balles en plomb et chambre à poudre arrière pour le fonctionnement en shrapnel, parois un peu renforcées et enrobage des balles par TNT pour fonctionnement explosif) imposait des fusées spécifiques.

La fusée HZ 11 comportait, en plus de ses organes percutants et fusants à plateaux (le supérieur, fixe, était gradué de 2 à 50 hectomètres) et concuteur à grain de poudre, classiques pour une fusée 'double effet' allemande, d'un levier de réglage pour diriger la flamme du plateau inférieur soit, en position 'G' ('Granate') vers le détonateur de 23 gr d'acide picrique (fonctionnement explosif), soit en position 'S' ('Shrapnel') vers 8 évents latéraux communiquant avec la chambre à poudre arrière.

Elle équipait principalement les projectiles des
  • canons FK 96 n/A et FK 16 de 77mm, obus universels
Cette sophistication supplémentaire avait un coût : il s'agissait d'une des fusées les plus complexes du moment, avec près de 105 pièces en laiton !

Fusée KZ 11. Il ne reste que la tête en acier, avec traces d'inscription 'KZ 11' à peine visibles Fusée KZ 11. Un autre fragment tout aussi abimé, avec des traces d'inscriptions KZ 11
Fusée KZ 11. Schéma d'époque

Fusée IWMZdr. Trouvé en Champagne, monté sur son ogive de MinenWerfer 77 mm Fusée IWMZdr. Vue du dessus avec gorge de manutention

Fusée lWMZdr
Fusée-détonateur de 49 mm à double effet, sans retard, pour bombe légère de tranchée

L'appellation de cette fusée, 'I.W.M. Zdr.' - 'Leichte Wurf-Minen Zünder', spécifie son usage exclusif avec les bombes des minenwerfers légers de 77 mm :
  • Mortiers légers de tranchée lWM de 77 mm, bombes explosives ou légères à gaz
  • Mortiers légers de tranchée mod 1916 lWM n/A de 77 mm, bombes légères à gaz
Réalisée en laiton, elle est constituée d'un système fusant classique à plateaux, l'inférieur, mobile, étant gradué de 7 à 24 secondes avec concuteur central bloqué par une goupille, et d'un système grain de poudre + tige de calage axial.

Fusée IWMZdr. Voir les différents évents, et sur les graduations la croix romaine pour un fonctionnement percutant. Fusée IWMZdr. Cet exemplaire porte les inscriptions ''IWMZdr - (losange)1915(losange)' qui semblent indiquer qu'il a été fabriqué par la 'MaschinenFabriek' (société privée)
Fusée IWMZdr. Vue arrière montrant l'évent de communication de la flamme vers le détonateur (disparu) Fusée IWMZdr. Schéma d'époque

Fusée ZsumWM. Trouvé en Champagne Fusée ZsumWM. Marques de fabrique 'Rh.M.M.1915'

Fusée ZsumWM
Fusée-détonateur fusante et percutante de 58 mm, sans retard, pour bombe moyenne et lourde de tranchée

L'appellation de cette fusée, 'Z.s.u.m.W.M.' - 'Zünder für schwerer und mitteler Wurf-Minen', spécifie son usage exclusif avec les bombes des minenwerfers moyen et lourds :
  • Mortiers moyens de tranchée mWM 13 ou o/A de 170mm, bombes explosives, incendiaires ou à gaz
  • Mortiers moyens de tranchée mWM 16 ou n/A de 170mm, bombes explosives, incendiaires ou à gaz
  • Lance-bombes lisse de 180mm (Projector), bombes lisses à gaz ou à croix bleue
  • Mortiers lourds de tranchée sWM de 250mm, bombes explosives allongées, demi-bombes explosives et demi-bombes à gaz
  • Mortiers lourds de tranchée sWM 16 ou n/A de 250mm, bombes explosives allongées
Réalisée en laiton comme le petit modèle IWMZ du 77 mm, elle est aussi constituée d'un système fusant classique à plateaux, l'inférieur, mobile, étant gradué de 7 à 21 secondes avec concuteur central bloqué par une goupille. Certains modèles possèdent une sécurité à force centrifuge.

Un systême percutant symétrique portant deux amorces et deux rugueux (vers l'avant et vers l'arrière) assurait l'explosion du projectile en mode percutant, que celui-ci tombe sur le culot ou sur la pointe (mais théoriquement pas sur le côté !).

La fusée pouvait être recouverte d'un capot cache-flamme en aluminium ou tôle fine pour le tir de nuit.

Fusée ZsumWM. Voir les différents évents, et sur les graduations la croix romaine pour un fonctionnement percutant. Fusée ZsumWM. Réglée pour une explosio à 14.8 secondes.
Fusée ZsumWM. Zoom sur la croix de fonctionnement percutant Fusée ZsumWM. Schéma d'époque

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